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mercredi 13 juin 2012

L'ERE MONTESSORI -7-

J’ai le souvenir d’avoir fait tous ces bricolages alors que Marie riait en contemplant les cubes de polystyrène colorés pendu sur un cintre de bois qui tenait lieu de mobile au dessus de son berceau. «En ce temps-là », même les mobiles n’étaient pas très répandus dans le commerce, et j’avais préféré confectionner ce montage léger plutôt qu’acheter un décor plus destiné à plaire aux parents qu’à éveiller l’enfant. Ce fut, d’ailleurs, l’éternel problème des jeux et jouets du commerce durant toute la petite enfance de nos filles. 
 
  Les catalogues de jouets offerts à la convoitise des enfants sont tous basés sur les mêmes critères de provocation d’acte d’achat. En gros on peut les classer en trois groupes. Il y a d’abord les jouets « affectifs », peluches, poupées, doudous, animaux divers. Ces jeux à câliner s’inspirent actuellement de plus en plus des séries télévisées, c’est nécessaire car les tout-petits connaissent de plus en plus tôt Pikachu,, les Digimon ou les Teletubbies*. Mais on trouve toujours des variétés incroyables d’ours et autres agneaux, chiens ou souris, plus destinés à faire craquer les parents qu’à retenir longtemps l’attention des enfants. Je me souviens d’un Noël où nous offrîmes à Marie, âgée de 2 ans, une énorme chatte plus vraie que nature, tenant dans la gueule son petit. L’ensemble était attendrissant, et nous avions craqué ! Au moment magique du déballage, nous attendions avec espoir la réaction de notre fille. Elle fut terrible, l’enfant fondit en larmes, impressionnée par la taille de l’animal, trop réaliste et qui lui fit peur. La peluche fut reléguée dans une caisse sombre d’où elle ressortit triomphalement beaucoup plus tard, redécouverte avec bonheur par sa petite sœur qui n’avait pas comme elle une répulsion naturelle pour tout ce qui avait une consistance de fourrure, vraie ou fausse. Notre sens de l’esthétique ne correspond pas vraiment à celui du bébé, et les enfants s’attachent à de véritables horreurs qu’ils ne quittent plus, négligeant superbement toutes les petites merveilles qu’on leur a choisies avec soin, se faisant en général beaucoup plaisir en les achetant ! Ce n’est qu’à l’adolescence qu’ils deviennent sensibles à l’esthétique des peluches, et c’est souvent l’âge des redécouvertes dans la caisse aux trésors oubliés. 

Dans le domaine des poupées, l’imagination des fabricants n’a aucune limite, et du poupon noir pour parent soucieux de prévenir le racisme chez son enfant, à la poupée « amie » qui parle et se livre à tout un tas de facéties susceptibles d’amuser la fillette (plus rarement le petit garçon, mal ciblé pour ce genre de produit), des couches à changer aux cheveux à peigner. Inutile de me livrer à un inventaire en la matière il vous suffit de vous plonger dans les catalogues du Père Noël au moment des fêtes de fin d’année. Vous y trouverez d’ailleurs l’équivalent pour garçons de la poupée, sous forme de chars ou de guerriers fringants et verdâtres.

* Pardon, je ne suis pas très au courant et mes références datent !!

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