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lundi 25 juin 2012

COMMENT TOUT A VRAIMENT COMMENCE -2-

 Malgré ces combats d’arrière-garde, la loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire, instaure l’obligation scolaire pour tous les enfants âgés de six à treize ans, à l’exception des élèves obtenant à onze ans le certificat d’études primaires et qui sont dispensés du temps de scolarité restant à courir. En 1936 l’obligation est prolongée jusqu’à 14 ans, et c’est l’ordonnance du 6 janvier 1959 qui porte à 16 ans le terme de l’obligation scolaire. Dans son article 1er, elle stipule que « l’instruction scolaire est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans révolus, pour les enfants des deux sexes, français et étrangers qui atteindront l’âge de six ans à compter du 1er janvier 1959 ». Elle reprend ensuite les modalités prévues par la loi de 1882, en précisant que cette instruction « peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publiques ou libres, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. »

C’est en utilisant cette latitude laissée par la loi d’assurer soi-même l’instruction de ses enfants, que nous avons décidé en 1990 de surseoir à l’inscription de Marie en cours préparatoire. Elle savait lire couramment depuis début 1989, et comprenait parfaitement le contenu des textes qu’elle lisait. C’était déjà une grande lectrice. Capable de lire et de suivre des instructions, elle fit durant l’été 1989 3 cahier de vacances de niveau entrée en cours préparatoire. Cela l’amusait follement, d’autant qu’elle était parfaitement capable de les remplir seule, ce dont elle était très fière. Il fallait freiner son ardeur. En août 1989, il fallut entamer les livres de cours préparatoire, tant en français qu’en mathématique. Nous commençâmes à devenir d’excellents clients pour les éditeurs scolaires, achetant tous les livres d’un niveau donné, pour y trouver notre vie, en terme de pédagogie. Ce n’est qu’à l’usage qu’un ouvrage nous paraissait mieux adapté, mieux construit, plus utilisable que les autres. Notre cave est aujourd’hui encombrée d’un nombre impressionnant de livres scolaires, à raison de trois ou quatre par niveau, certains à peine entamés, d’autres usés jusqu’à la corde. Fin 1989 l’écriture était parfaitement acquise en minuscule scripte. Marie commençait à rédiger et à écrire sans modèle. Début 1990, il fallut s’attaquer en lecture à des fichiers de niveau CE1. Marie lisait des romans, des encyclopédies pour enfants, elle utilisait le dictionnaire, bref c’était déjà une véritable consommatrice de lecture. 

  Quand, le graphisme fut acquis, on aborda la grammaire de façon plus scolaire et plus traditionnelle, avec les exercices du Bled. Les premières dictées suivirent rapidement, à la plus grande joie de Marie qui a toujours excellé dans cet exercice. Toujours cette année-là,  on apprit la numération décimale, les additions simples et avec retenue, le calcul mental, le maniement de la monnaie, les comparaisons. On commença à faire de petits problèmes avec logique et déduction. Pour préparer l’histoire, Marie découvrit le calendrier, la notion de chronologie, les dates, les mois, les saisons, et nous réalisâmes un arbre généalogique pour mieux comprendre la famille, et l’écoulement du temps. Elle apprit à comprendre et à lire une carte de France, à distinguer villes et régions, et découvrit les notions de relief. D’autres activités complétaient son emploi du temps, mais j’y reviendrai.

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