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dimanche 14 novembre 2010

Le décor de l’aventure ou la future école « Fan de Loup » -10-

Ce refus de nous compliquer la vie sous prétexte que nous avions des enfants, moins par pur égoïsme que par volonté de ne pas leur en vouloir ensuite des sacrifices supposés consentis pour les faire grandir, perdura toujours dans nos organisations familiales. Elles suivaient, toujours ravies, jamais rebutées, nos escapades diverses sans que cela leur parut plus difficile que d’aller à la plage faire des châteaux de sable. Bien sûr elles ont été un peu frustrées de châteaux de sables, cependant nous avons essayé d’adapter nos centres d’intérêt à ce qui pouvait leur plaire. Mais nous n’en sommes pas là, et ces adaptations vont venir ensuite comme soutien à la démarche pédagogique globale que nous entreprendrons avec elles.

C’est en 1986 qu’Hélène s’annonça, et dire que ma grossesse fut idyllique serait faux. Marie prit fort mal la chose et commença à me labourer avec la plus parfaite cruauté de coups de pieds et éprouva soudain un besoin d’affection inhabituel. Il fallait sans cesse la prendre dans les bras, ce que je faisais d’autant plus volontiers que j’imaginais sans peine quelle serait sa déconvenue lorsque la sœur annoncée se manifesterait à son tour. C’est durant cette attente, poussée par la volonté de montrer à Marie que j'avais malgré ma fatigue très envie de m'occuper d'elle que j’entrepris la suite de ma démarche éducative. Je puisais cette fois-ci mes informations dans une littérature sans doute moins connue, sauf en Italie (les Italiens lui ont même consacré un billet de 1000 lires), mais aussi moins contestée. C’était le véritable début de notre aventure, ce qui précède n’étant finalement qu’une entrée en matière vraiment commune à tous les parents. Notre nouveau maître à penser était le docteur Maria Montessori.

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