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lundi 11 octobre 2010

EDUCATION A LA MAISON 3

Au début, c’est bien sûr nous qui avons pris la décision de commencer l’instruction de Marie, mais quand elle n’avait que 2 ans cela n’avait rien d’extraordinaire, et nous pensions seulement retarder son entrée à la maternelle. A 6 ans, c’est encore nous qui avons choisi de la garder encore un peu, pour lui éviter l’ennui d’un cours préparatoire. Mais petit à petit, nous avons tenu à ce qu’elles expriment elles aussi leur désir, rester à la maison ou aller au collège. Certains nous ont dit, et ils avaient raison, que leur choix était biaisé puisqu’elles n’avaient connu que l’instruction à domicile et avaient sans doute peur de l’inconnu. D’autres nous ont prétendu, et ils avaient raison, que c’était dangereux de leur offrir l’attrait de l’inconnu, le collège ou le lycée leur semblant un lieu magique où il se passait forcément des choses merveilleuses, comparé à leur quotidien. Je pense sincèrement que les deux tendances se mêlaient dans leurs têtes, et qu’elles prenaient donc leur décision de façon assez sereine. 
Et de fait, quand il s’est agi d’inscrire Hélène au lycée en première scientifique, elle a admis rapidement que c’était la meilleure solution pour elle. Elle en a conçu un mélange d’exaltation et de crainte, et s’est très vite rendu compte que ni l’une, ni l’autre n’étaient justifiées. Elle est rentrée dans la norme sans trop de difficultés. J’aurai l’occasion d’en parler plus loin. 
Marie, quant à elle, a préféré rester avec nous jusqu’au bac, après avoir envisagé assez lucidement les inconvénients d’une telle décision. Nous avons très longuement pesé le pour et le contre, et il serait absurde de prétendre que le premier l’emportait clairement dans notre esprit. Nous avons ensuite tenté d’atténuer au maximum les effets négatifs de cette terminale à la maison, fait face ensemble aux difficultés de cette dernière année, qui fut de loin la plus éprouvante pour nous tous. Nous avons surtout essayé d’en profiter pour rendre l’expérience positive et l’enrichir de possibilités qu’elle n’aurait par eues si elle était partie au lycée.

3 commentaires:

  1. Il me semble que du courage il faut avoir pour envisager une éducation d'enfants chez soi. Je suivrai vos expériences avec curiosité. Je peux vous dire qu'étant enseignante en musique dans un conservatoire, nous avons des enfants qui suivent leur scolarité chez eux pour pouvoir travailler leur instrument, mais il y a cependant les cours au CNR qui les mettent en contact avec le groupe. Je me questionne donc. Très intéressée par la suite.

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  2. C'est vrai que l'idée est souvent exploitée par les parents qui pensent que leurs enfants ont un réel talent musical. J'ai d'ailleurs été contactée il y a peu par une maman qui voulait garder son gamin, 3ème, à la maison. Je n'ai pas été trop prosélyte, car je pense que c'est une grave décision à prendre et qu'un enfant déjà scolarisé, passée l'impression d'être en vacances perpétuelles, aura du mal à s'adapter à ce rythme très spécial qu'impose l'instruction à la maison

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  3. J'apprécie énormément le réalisme de ta réflexion qu'il s'agisse de celui que l'on ressent dans tes articles autant que celui qui se lit dans ta réponse au commentaire de "Les idées Heureuses"

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