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vendredi 15 octobre 2010

EDUCATION A LA MAISON 5

Lorsque l’âge de la crèche ou de la nounou arrive, les parents sont encore très impliqués et souhaitent au moins trouver une nourrice qui ne plante pas leurs enfants devant la télévision, ou une crèche où on ne les abandonne pas toute la journée. Certains trouvent même la perle rare, comme cette jeune femme qui me racontait dernièrement avoir confié sa fille à une dame merveilleuse qui passait ses journées à lui faire faire des travaux et des jeux pour l’éveiller. Le seul problème c’est que lorsque la fillette atteignit deux ans et qu’elle fut inscrite à l’école, elle fut bien déçue par l’ambiance de la classe. Elle s’ennuyait ferme car elle avait déjà acquis avec sa nourrice la plupart des apprentissages de petite et de moyenne section, et elle voulait progresser encore. De plus, alors qu’elle avait eu jusque là une adulte entièrement pour elle, elle devait partager la maîtresse avec beaucoup d’autres enfants et elle n’appréciait pas ce nouveau traitement. L’enfant était adorable, sa maman continua à suivre ses progrès et à lui offrir des occasions d’acquérir des nouvelles aptitudes, différentes de celle que lui prodiguait le système scolaire. Actuellement la petite fille est en grande section, il est évident qu’elle aurait pu apprendre à lire depuis au moins un an, elle l’a réclamé avec force très tôt. Heureusement elle ne s’est pas lassée, et surtout sa maîtresse pousse assez loin l’apprentissage des pré-requis de la lecture, lui donnant ainsi l’impression qu’elle apprend vraiment à lire. Cela l’a remotivée fortement pour l’école et elle annonce fièrement qu’il ne saurait être question pour elle de ne pas y aller le lundi matin, jour où ses parents ne travaillent pas et avaient pris l’habitude de la garder à la maison, car elle a « trop de travail  à rattraper ensuite ». Cette réflexion, qui n’a rien d’exceptionnel dans la bouche d’un enfant de cinq ans, montre bien l’importance que les petits accordent à l’école. Pour eux, c’est très sérieux et si nos penseurs pédagogues ont jugé fort à propos que les apprentissages devaient être ludiques pour être mieux « supportés », ils ont négligé ce désir immense du tout petit de faire des choses vraiment raisonnables.
Souvent la rentrée à la maternelle est perçue comme un simple prolongement de la crèche, le souci étant, et je le dis de façon non péjorative, d’économiser les frais devenus pesants de la garderie. On se réjouit vaguement des événements positifs qui accompagnent cette prise de contact avec le milieu scolaire, l’enfant est nécessairement propre, ce qui, après de longs mois de couches, est un réel soulagement. Par ailleurs, il va découvrir une nouvelle « société », celle de sa classe, bien orchestrée par une maîtresse attentive à fixer les règles du comportement social.


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